L'herbier de Paris
Présentation
La collection de Plantes vasculaires (herbier national) est à la fois historique et scientifique. Elle renferme environ 8 millions de spécimens, dont la majeure partie est rangée selon la classification de Bentham et Hooker, revue par Durand. Certains herbiers dits historiques (à peu près 100 000 spécimens) sont conservés séparément. La collection est constituée de plantes vasculaires, regroupant ainsi l'ensemble des Phanérogames et des Ptéridophytes. Les types nomenclaturaux représentent 1/20e de l'effectif, soit environ 400 000 spécimens.
Les plantes séchées, attachées sur du papier spécial non acide et de format 44 x 28 cm, sont conservées dans 42 000 casiers métalliques. Les fruits et les graines constituent une collection annexe, la carpothèque. Pour des études particulières, certaines parties de plantes sont conservées en alcool (alcoothèque) ou sur lames de verre (palynologie et coupes anatomiques). Une xylothèque (échantillons de bois), ainsi que du matériel conservé dans du silica-gel, complètent la collection.
L'herbier national renferme des spécimens provenant de tous les continents. Son histoire est liée à celle du Jardin du Roy, créé en 1635, les herbiers complétant la collection de plantes vivantes. La base de la collection a été constituée aux XVIIe et XVIIIe siècles, par les récoltes de Sébastien Vaillant, Joseph Pitton de Tournefort et Bernard et Antoine Laurent de Jussieu. Par la suite, elle a été considérablement enrichie avec l'acquisition des herbiers de Jean-Baptiste Lamarck et les nombreuses récoltes des voyageurs naturalistes français et étrangers qui participaient aux grands voyages d'exploration des XVIIIe et XIXe siècles (Bougainville, Cook, Michaux, Baudin, Humboldt et Bonpland), puis celles effectuées durant la conquête coloniale (marins, médecins et missionnaires).
Les collections s'enrichissent également grâce au système des échanges et des dons de doubles d'une même récolte, entre herbiers. Cette collection est, dans le domaine botanique, la première au monde par le nombre de spécimens, la représentativité et la richesse en types.
Activité
Les activités de recherche liées à la collection font appel à toutes les disciplines qui participent à la connaissance systématique des plantes vasculaires : analyses macro-, micromorphologiques et cladistiques, anatomie, biologie, palynologie, taxinomie, biogéographie, écologie, etc. Dans ces domaines de recherche, les botanistes du Muséum collaborent avec d'autres chercheurs français, notamment de l'IRD, du CNRS et du CIRAD, mais surtout étrangers, travaillant dans d'autres grands herbiers mondiaux. Ils participent activement à divers programmes européens et internationaux.
La collection s'accroît d'environ 15 000 à 20 000 échantillons par an. Un personnel technique, travaillant en liaison avec des enseignants-chercheurs responsables des différents secteurs de la collection, assure sa gestion (rangement, prêts, échanges et dons). L'accueil des visiteurs est assuré par les chargés de conservation des différents secteurs.
Sources d'information
Si la gestion de l'herbier est entièrement informatisée, l'ensemble de ses spécimens ne l'est pas encore. À ce jour,
:: 500 000 spécimens sont renseignés sur la base de données en ligne SONNERAT (dont 40 000 images) - ce qui représente environ 1/20ème de la collection ;
:: les photographies des 16 000 à 20 000 spécimens de l'herbier de Jean-Baptiste Monet de Lamarck sont progressivement mis en ligne sur le site http://www.lamarck.cnrs.fr/
Deux autres bases de données liées à la flore de Nouvelle-Calédonie sont en cours d'élaboration : un système d'information géographique et FLORICAL, qui regroupe les données bibliographiques et nomenclaturales bientôt consultables sur Internet.
Les résultats des recherches effectuées sur l'herbier sont publiés dans des revues scientifiques (dont Adansonia), des ouvrages, des volumes de Flores, des magazines de vulgarisation scientifique, ainsi que sur supports informatiques (cédérom, disque compact, site web).