avatar

160 ans d’acclimatation sur la Côte d’Azur – la suite

Mission terminée

En 2020, le jardin botanique de la Villa Thuret (INRAE) avait proposé une première mission pour retracer l’histoire de l’introduction des espèces venues d’ailleurs. Après plus d’un siècle et demi d’acclimatation, nous retrouvons aujourd’hui beaucoup d’entre elles dans nos jardins et même, comme pour le mimosa d’hiver (Acacia dealbata Link) naturalisées dans nos côtes méditerranéennes et atlantiques. Pour ce deuxième tour au Cap d’Antibes, nous vous proposons 6 nouvelles familles à explorer toujours aussi emblématiques du jardin et de la Côte d’Azur : Asparagaceae, Bignoniaceae, Lauraceae, Pittosporaceae, Rosaceae, Sapindaceae.

Nombre de spécimens
3365
Contributions
68869
Chef de mission
Ouverture
29 octobre 2021
Mission terminée
4 février 2022

Fin de mission

Un grand merci à tous pour vos contributions à cette belle mission autour des roses, jacarandas, yuccas et autres plantes qui ont su s'acclimater et font partie parfois de nos jardins. Merci aussi l'équipe de la Villa Thuret de nous l'avoir proposé !

5 janvier 2022

Feliz año nuevo !

Chères, chers Herbonautes, toute l'équipe RECOLNAT vous adresse ses meilleurs vœux de santé, de joie et d'amitié ! Nous vous remercions chaleureusement de continuer en ce 2022, à faire partie de cette merveilleuse communauté des Herbonautes !

35 membres
3365 spécimens vus
3364 spécimens complets

Avancement de la mission

Objectif : 3364 / 3365 specimens

 

                                                                                          

 

160 ans d’acclimatation sur la Côte d’Azur -    la suite 

 En 2020 INRAE Villa Thuret a proposé une première mission pour débuter la récolte des données de l’herbier historique de la Villa Thuret. Ils ont ainsi pu découvrir des espèces de palmiers, eucalyptus, mimosas et autres espèces exotiques à travers plus de 3000 planches botaniques… La plupart de ces échantillons d’herbier sont issus d’espèces introduites depuis le XIXème siècle par des botanistes, collectionneurs et passionnés d’exotisme dans des « jardins d’acclimatation » du sud-est de la France, tels que le jardin botanique de la Villa Thuret. Ce jardin a eu un impact majeur dans l’introduction et la diffusion de ces espèces. Plus de 4000 taxons ont été introduits et étudiés entre 1857 et 1875 ! La diffusion de ces végétaux dans les villes et jardins locaux a entrainé une transformation profonde des paysages, et de ce qui est devenu la Côte d’Azur. Ce territoire continue aujourd’hui encore de faire rêver et d’attirer de nombreux visiteurs à travers le monde.

Les scientifiques d’INRAE étudient le processus d’acclimatation, pour connaître les voies d’introduction des espèces, améliorer le processus, et aider à la recherche des ressources végétales du futur. L’herbier historique de la Villa Thuret est une source précieuse d’informations, dont les données sont croisées avec celles d’autres archives (inventaires, lettres historiques…) pour identifier, dater et caractériser les espèces introduites dans les Alpes-Maritimes depuis 160 ans. Les échantillons récoltés dans le jardin botanique ou à l’extérieur témoignent de leur présence sur le territoire, des travaux, des réseaux et des échanges de l’époque. Ils ont été faits principalement  par Gustave Thuret (1817-1875), son ami Edouard Bornet (1828- 1911) ou leur successeur Charles Naudin (1815 -1899). Par votre participation à la récolte des données provenant des exemplaires de l'herbier, vous nous aiderez à retrouver et caractériser les échantillons qui alimenteront nos études en cours et à venir !

 

 

Les familles botaniques proposées dans le cadre de cette deuxème mission

La mission effectuée en 2020 a permis de renseigner les données des planches des familles suivantes : Araucariaceae, Arecaceae, Cupressaceae, Ericaceae, Fagaceae, Malvaceae, Myrtaceae, Podocarpaceae, Proteaceae, Rhamnaceae.

  

Jacaranda mimosifolia D.Don                                       Cordyline stricta (Sims) Endl

 

En 2021 nous proposons 6 nouvelles familles à explorer, toujours parmi les plus emblématiques du jardin et de la Côte d’Azur : Asparagaceae, Bignoniaceae, Lauraceae, Pittosporaceae, Rosaceae, Sapindaceae. Connaissez-vous ces familles ?

  • Asparagaceae : Cette famille de monocotylédones comprend notamment les asperges et les agaves. Au jardin Thuret, elle est représentée par 3 genres principaux : Dasylirion, Yucca et Cordyline.
  • Bignoniaceae : elles sont principalement originaires des zones tropicales. Cette famille rassemble plus de 100 espèces donnant généralement de grandes fleurs colorées, et comprend de nombreuses lianes. Le jardin Thuret accueille de très belles espèces de Bignoniaceae, notamment le flamboyant bleu (Jacaranda mimosifolia), ou la bignone du Cap (Tecoma capensis).
  • Lauraceae : cette famille comprend surtout des arbres, originaires de tous les continents. On peut citer le laurier sauce (Laurus nobilis), le camphrier (Cinnamommum camphora), ou encore Le laurier de Californie (Umbellularia californica)
  • Pittosporaceae : cette famille comprend 9 genres et environ 250 espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales d’Afrique, Asie, Australie, et des îles du Pacifique, en particulier l’Australie. Une dizaine d’espèces de Pittosporum sont présentes au jardin Thuret, le genre le plus connu de cette famille.
  • Rosaceae : c’est une famille plus connue dans nos régions tempérées, même si elle est bien répartie à travers le monde. De nombreuses espèces de Rosaceae sont cultivées en arbres et arbustes fruitiers ou d’ornements. Au XIXème siècle sur la Côte d’Azur, l’usage consistait à cultiver les rosiers grimpants, tels Rosa laevigata, sur les stipes (faux-tronc) des palmiers.
  • Sapindaceae : cette famille est elle aussi bien représentée à travers le monde. On peut citer l’arbre à savon (Sapindus saponaria) comme espèce emblématique. Originaire des régions du sud de l’Himalaya, il produit des fruits connus sous le nom de ‘noix de lavage’ et commercialisés en Europe en guise de détergent écologique. Mais attention : malgré le fait qu’il s’agisse d’un produit ‘naturel’, elles sont très toxiques pour l’environnement !

Consignes particulières

Comme pour la mission précédente, nous nous cherchons aussi des données sur la phénologie des échantillons proposés. 

La phénologie est l'étude de l'apparition d'événements périodiques (annuels le plus souvent) dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat. En botanique, ces événements périodiques sont par exemple la floraison, la feuillaison, la fructification, la coloration des feuilles des végétaux.

Sur les spécimens d'herbiers il est possible d'observer divers stades phénologiques, en fonction des dates de récolte des végétaux. Ainsi noter quels organes sont visibles sur un spécimen, associé à sa date de récolte peut permettre notamment de retracer des événements climatiques, de suivre l'adaptation des végétaux et leur réponse morphologique, etc.

Deux questions s’ajoutent aux classiques pour ce deuxième tour au Cap d'Antibes !

Fleurs
Le spécimen associé présente-t-il des fleurs ? L'étiquette du spécimen mentionne-t-elle des fleurs ? Si la réponse est oui pour un des deux cas, cochez oui. Sinon, cochez non.
Si le spécimen et/ou l'étiquette possède/précise des fleurs : est-ce qu'il est noté la couleur de celles-ci sur l'étiquette ?
Si oui cochez Oui, Sinon, cochez Non.
Si une couleur est précisée sur l'étiquette, notez la dans le champ Couleur.

Il faut donc pour la présence de fleurs regarder le spécimen et l'information écrite sur l'étiquette. Attention, pour la couleur il faut noter uniquement celle qui est précisée sur l'étiquette (s'il y en a une) et pas celle qu’on perçoit aujourd’hui dans le spécimen séché.

Fruits
Les consignes sont exactement les mêmes que pour Fleurs mais pour les Fruits 😉
Vous pouvez la retrouver en survolant le pictogramme d'Aide.