(Deuxième volet des données de la thèse de Mélanie : les Quercus.) Tout d’abord, un grand merci aux Herbonautes pour leur implication dans la première mission liée à ma thèse : « Du camphre à la cannelle : à la découverte de la diversité foliaire des Cinnamomum ». Les informations géographiques liées aux herbiers et récupérées grâce à vous permettront de pouvoir exploiter les données morphologiques contenues dans ces derniers. Cette nouvelle mission est centrée sur les chênes : un groupe complexe, à grande répartition mondiale et caractérisé par une variabilité de morphologie foliaire : dents, lobes, taille, forme générale… Très abondant dans le registre fossile depuis le début du Cénozoïque, c’est un groupe particulièrement intéressant pour étudier la variabilité de la morphologie foliaire liée au climat dans l’actuel et pouvoir améliorer nos estimations paléo-climatiques.
Qui ne connaît pas le genre Quercus, plus connu sous le nom de « chênes » ?
Ce genre possède une des plus larges répartitions mondiales. Les chênes sont dominants dans de nombreuses forêts, des tempérées décidues d’Amérique du nord, d’Europe et d’Asie aux forêts tropicales de montagnes d’Amérique du Sud et d’Asie du sud-est1.
En Europe, bien qu’assez récents dans la végétation de nos régions, les chênes marquent nos paysages. Ils sont bien connus de la population car ils ont eu une importance économique et alimentaire non négligeable. Ils ont encore une importance culturelle, à travers les légendes, rites et diverses utilisations auxquels ils sont rattachés. Le bois de chêne fut autrefois très utilisé dans la construction navale. Sa grande résistance mécanique et son caractère durable font de lui un matériau toujours prisé par les charpentiers, les ébénistes et les menuisiers. Sur le pourtour méditerranéen, les glands réduits en farine furent consommés lors des périodes de disette. Le chêne est même parfois utilisé en médecine interne et externe2.